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le monde moderne d'Hélène !

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30 octobre 2008

Les coccinelles

Les Coccinelles

Les Coccinelles

La coccinelle est un insecte, un coléoptère de la famille des coccinellidés.
Par sa forme et ses couleurs attrayantes, elle est l'un des rares insectes à attirer la sympathie de l'homme.

La coccinelle est un petit prédateur.

La coccinelle se nomme de différentes façon selon les pays : "coccinelle" pour les Français, "Lady Bird" (mademoiselle oiseau) pour les Anglais, "Marienkäfer" (scarabé de Marie) en Allemagne, "catarineta" en occitan, ... et bien sûr elle est communément appelée "bête à bon Dieu", c'est un insecte porte bonheur selon des croyances.

Elles sont le plus souvent de couleurs vives, tachés de noir sur fond rouge ou jaune, pour mettre en garde contre leur goût désagréable. De forme ovale, elle mesure entre 3,5 et 5,5 millimètre selon l'espèce.

Les Coccinelles

 

Les CoccinellesLes coccinelles ont une forme hémisphérique, la partie la plus colorée de leur corps correspond aux deux ailes dures ( élytres = ailes antérieures transformées en étuis cornés rigides ) qui protégent les deux ailes membraneuses leur permettant de voler. La couleur rouge des élytres indique aux prédateurs un danger, en effet les coccinelles ont un sang au goût fort et désagréable, qu'elles peuvent faire sortir des articulations de leurs pattes lorsque se sentent en danger.

Ces élytres sont généralement ornées d'un nombre de taches variable selon l'espèce et l'individu.

On a cru à tort que ce nombre indiquait l'âge de l'insecte mais il n'en est rien.

On peut observer chez cet insecte une variété de couleurs et de motifs impressionnante.
Il existe en effet environ 3000 espèces de coccinelles dans le monde, dont 90 en France.
Alors que la morphologie générale de la coccinelle ne varie pas d'une espèce à une autre, les points situés sur les élytres 'indiquent l'espèce de la coccinelle.
Chaque espèce est plus ou moins "spécialisée", s'attaquant à une proie précise, sur un végétal considéré. La coccinelle a 7 points est la plus fréquente.

 

Cycle de vie et métamorphose

La métamorphose de la coccinelle se fait en 4 temps : oeuf, larve, nymphe et l'adulte.

Au printemps, le mâle et la femelle s'accouplent. Au moment de pondre, la femelle choisit une feuille envahie de pucerons.
Elle s'y installe et commence à pondre ses oeufs ( entre 100 et 400 oeufs). Les oeufs sont de très petite taille et de couleur jaune.

Au bout de sept jours les larves sortent.
Les larves, fuselées, de couleur bleu métallique - grisâtre, ont un appétit extraordinaire et peuvent dévorer plusieurs centaines de pucerons pendant les 3 semaines que dure leur développement.

Les larves grossissent à vue d'oeil puis elles se suspendent à une feuille. La nymphe ressemble à une larve recroquevillée, accrochée à une feuille par quelques fils de soie.

Avant que la larve ne se transforme en coccinelle il lui faut huit jours.
Pendant ce temps la larve grossit. Puis une coccinelle jaune se libère de son enveloppe.
Et en quelques heures, elle devient rouge avec plusieurs point noirs.

 

Habitat

La coccinelle se rencontre principalement sur les arbres et arbustes mais on la trouve également sur les végétaux herbacés des jardins.

Elle mène, comme la plupart des coccinelles, une double vie : une vie active sur végétaux avec prise de nourriture, reproduction et accumulation de réserves au printemps, puis une vie ralentie en altitude, qui constitue une adaptation pour résister aux périodes défavorables, de l'été à l'hiver. Les coccinelles ont donc deux types d'habitats, ce qui explique leurs migrations de l'un à l'autre.

 

Les CoccinellesAlimentation des coccinelles

Les coccinelles sont des prédateurs pour petits insectes, cependant certaines espèces sont végétariennes.
Les coccinelles, larves et adultes, s'attaquent surtout aux pucerons et aux cochenilles.
On dit qu'elles sont aphidiphages ( c'est à dire qu'elles mangent uniquement des pucerons) mais selon leurs besoins et les conditions extérieures ( climat et abondance ou non de pucerons) il lui arrive de manger autre chose : elles sont généralement polyphage ( c'est à dire qu'elle ont un régime alimentaire varié).
Elles peuvent en manger plus de cinquante dans une journée.
Les coccinelles aident donc les plantes à se débarrasser de ces parasites.

La coccinelle est un prédateur bien organisé : Dans un premier temps, pour localiser au plus vite une colonie de pucerons, elle se déplace rapidement et en ligne droite. Puis, quand elle a détecté la colonie, elle se déplace lentement en virages successifs, en vue d'exploiter de façon maximale la colonie de pucerons.

 

 

 

 



Les CoccinellesMigration

Les effets conjugués de l'absence de nourriture (en général, les pucerons disparaissent en été), et de l'augmentation des températures, incitent les coccinelles à passer l'été à la fraîcheur à des altitudes moyennes (600-800 m).

Elles utilisent les ascendances des courants aériens qui leur permettent d'aller plus haut et plus loin, d'où des concentrations importantes de ces coléoptères dans certains endroits (plages, etc.). Ces rassemblements ponctuels laissent penser que les coccinelles sont en surnombre, alors que, globalement, leur population est en régression.

L'automne venu, elles se réunissent à l'abri, sous des écorces d'arbres, interstices de rochers, etc. Elles entrent en dormance (hibernation) jusqu'à une hausse des températures moyennes, qui favorisera leur réveil, et leur reproduction.

Lorsque les coccinelles adultes hivernent en des lieux humides (feuillages). Les coccinelles se mettent en groupe, serrées les unes contre les autres. Malheureusement durant cette période elles sont souvent attaquées par un champignon, le Beauveria.
Ce dernier peut parfois détruire 70 % des effectifs.

Un insecte utile à l'homme    

La lutte biologique est une méthode de lutte contre les ravageurs des cultures, qui fait appel à des organismes vivants (prédateurs, parasitoïdes) ou à leurs produits (toxines bactériennes ou virales).
Cette méthode permet d'une part la préservation des cultures, d'autre part le respect de l'environnement et enfin l'absence de substance nocives pour l'homme.

La coccinelle est une prédatrice efficace fortement utilisé par l'homme pour protéger ses cultures.
Cet "insecticide à 6 pattes" possède un appétit pantagruélique.
L'adulte peut ingérer jusqu'à 100 pucerons par jour, la larve de dernier stade est encore plus vorace, pouvant ingérer jusqu'à 150 pucerons par jour (chiffre variable suivant la taille des pucerons et les conditions environnantes)
La coccinelle (larve ou adulte) perfore sa proie (morsure) et y injecte de la salive chargée de suc digestif.
Après quelques instants, il ne lui reste plus qu'à aspirer le contenu prédigéré de sa proie, n'en laissant subsister que la cuticule (c'est à dire la peau).

Les Coccinelles    Les Coccinelles    Les Coccinelles

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23 octobre 2008

Spadel, Marc du Bois

Spadel, Marc du Bois

Toute une vie à se ressourcer

Publié dans L'invité du mois le jeudi 23 octobre 2008 13:25
 

Photographe: Julien Warnand
- L'innovation, c'est sa grande passion
- Chercher à croître en performances financières avant tout
- Dernière marque d'eau belge, Spa est la survivante

Photographe: Julien Warnand

"Quand un membre de la famille souhaite travailler dans le groupe, un certain nombre de pré-requis sont nécessaires", commence Marc du Bois. Et de détailler: "Il faut être universitaire, avoir un minimum de cinq ans d'expérience à l'extérieur et connaître plusieurs langues." Sa première mission, en 1994, au sein de Spadel: la commercialisation de Spa Reine dans le monde hospitalier. Côté marketing, il développe la marque Bru. Il s'occupe ensuite d'un nouveau département, le Business Development, et se découvre une vraie passion pour l'innovation. "Je me suis un peu inspiré de ce que j'ai pu vivre dans d'autres groupes."
En 2000, avec le décès accidentel de son frère Guy Bernard, les cartes sont redistribuées. Marc du Bois prend en charge le patrimonial, la réflexion stratégique, la représentation extérieure, la gestion du conseil d'administration, l'environnement et la supervision de la filiale anglaise. Jean-Philippe Despontin, déjà bras droit du précédent patron, se concentre alors sur l'opérationnel. En 2004, c'est l'acquisition des grandes sources De Wattwiller, en Alsace, en 2007, la vente de Spontin. Marc du Bois reprend la gestion du département juridique et la protection des parcs, l'environnemental et le patrimonial, les ressources aquifères. Il gère les filiales à l'étranger, s'occupe de la stratégie et du développement externe. En 2007, le groupe Spadel a développé un chiffre d'affaires de 255 millions d'euros et emploie 775 personnes occupées.
Pour l'administrateur délégué, l'évolution va dans la bonne direction. "Spa est leader au Benelux et est exportée dans une trentaine de pays", détaille-t-il. "Bru a pour régions phares la Belgique et le Luxembourg. Wattwiller est vendue en France et Brecon Beacons au Pays de Galles et dans les Midlands. Nous ne cherchons pas à croître en volume à tout prix, mais bien en performances financières. Nous avons pris des décisions qui ont eu pour conséquence de réduire le chiffre d'affaires et le volume des ventes. Nous avons vendu Spontin, arrêté la commercialisation dans une vingtaine de pays, fermé notre bureau commercial aux Etats-Unis, arrêté certaines gammes de produits. Nous avons véritablement recentré l'activité du groupe. Nous nourrissons nos marques, et ce, chaque année. Depuis 2000, nous avons lancé la nouvelle gamme Spa Reine, rénové la gamme Barissart, lancé la Bru plate, des limonades plates en carton, modifié des recettes sur la gamme des gazeuses. Comme nous ne pouvons travailler sur le contenu, nous le faisons sur le contenant." Car le contexte du marché, très concurrentiel, n'est pas facile.
Saviez-vous que le Belge boit 140 litres d'eau en bouteille par an? Seuls le Français et l'Italien font mieux, le Hollandais se limitant à 20 litres. "Nous devons rester créatifs et ingénieux pour mettre sur le marché des produits qui satisfassent les consommateurs", ajoute Marc du Bois. Chez Spadel, on fait du développement durable bien avant la lettre, depuis cent ans, et pour produit de qualité. "L'eau de Spa est une des eaux les mieux protégées d'Europe avec un périmètre de protection de 14 000 hectares. Nous avons investi en réduction d'emballages et en co-génération." Elle le vaut bien. "Spa est la dernière marque d'eau belge, la survivante." Et, comme Gloria Gaynor, elle compte chanter encore longtemps: "I will survive".


Chez Spadel, on fait du développement durable bien avant la lettre, depuis cent ans

Mon coup de génie

Photographe: Julien Warnand

"Je suis plutôt d'un naturel discret. Si j'ai eu un coup de génie, pour autant que l'on puisse appeler cela ainsi, c'est d'avoir renforcé l'animation. Ce qui a permis à l'ensemble des marques du groupe de se développer, mais aussi d'être rajeunies. Ainsi, la marque Spa Reine est aujourd'hui nettement mieux perçue dans le groupe et parmi les consommateurs. Ce n'est pas pour rien si un tiers des Belges boivent aujourd'hui Spa Reine. Auparavant, c'était une marque un peu poussiéreuse et consommée sans savoir exactement pourquoi. On la consommait plus par imitation, pour faire comme sa mère ou sa grand-mère. On en avait toujours bu à la maison. Nous avons été assez précurseurs en termes de développement durable, mais inconsciemment, puisque notre produit vient de la nature. Toutes les mesures de protection ont été mises en place pour le protéger. Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, mes prédécesseurs ont fait du développement durable sans le savoir. Les sels de déneigement sont interdits dans la région de Spa. Nous n'avons plus ni bovins, ni ovins, ni activités fermières, dans la région. Nous avons passé des conventions avec la division Nature et Forêts qui prône le reboisement à 50 % de feuillus et 50 % de résineux. Nous estimons que c'est important."


Mon coup de force

"Je n'ai jamais fait de coup de force. J'ai toujours eu une manière de gérer qui consiste à dire plutôt qu'être une poigne de fer dans un gant de velours. Je n'ai jamais rien obtenu par la force. Vraiment, cela ne me correspond pas .Je sais ce que je veux, je sais où je veux aller, mais je n'ai jamais agi avec la force."


Mon coup tordu

"Je n'ai jamais fait de coup tordu. La vie m'a appris à dire les choses franchement, platement même. On aime ou on n'aime pas. Quand je suis content, je le dis, quand je ne le suis pas, je le dis aussi. Je suis un bon joueur, mais un mauvais perdant. Je fais les choses pour gagner, je fais des choses pour réussir. Il m'arrive de dire à mes enfants: 'Aujourd'hui, il faut tenter de faire mieux qu'hier. C'est vraiment ma motivation."


Mon coup de geule

"Je ne gueule pas. Je préfère, le cas échéant, quitter une réunion. Je pense qu'en gueulant, on n'obtient rien .Chez Spadel, on travaille en équipes, c'est un des grands attraits de la maison. On a la chance d'attirer l'expérience de gens qui ont bourlingué dix ou quinze ans à travers l'Europe, le monde, dans de grands groupes. Quand ils arrivent chez Spadel, ils trouvent des valeurs qu'ils apprécient. Ils ont l'occasion de contribuer à la stratégie. Il y a une transparence, pas de reporting comme on peut en trouver dans les grands groupes, mais bien des valeurs humaines. Cette richesse, c'est très intéressant pour nous."

7 octobre 2008

Interview de Louisy Joseph !

Interview de Louisy Joseph !



Avec le succès de son premier single Assis par terre, extrait de son premier album La saison des amours, Louisy Joseph s'est imposée sur nos ondes cet été. Aujourd'hui elle arrive avec un nouveau titre Mes insomnies pour continuer à nous présenter son univers. Nous l'avons rencontrée et elle se livre à coeur ouvert sur son histoire, son succès et son avenir... c'est parti !

Bonjour Louisy Joseph et bienvenue sur Palace Sans revenir sur l'aventure des L5, comment as-tu vécu la transition entre la fin du groupe et ton projet solo ?

Légitimement : c'était la fin, cela devait arriver. On nous prédisait la fin à chaque année, à chaque album et à chaque titre... Donc au bout de 7 ans, je crois que, même nous, nous étions prêtes à mettre les pieds dans le plat pour que cela s'arrête parce qu'on ne se voyait pas finir comme cela à plus de 30 ans avec le même parcours. Il fallait que l'on se sépare. Cela s'est fait à la fin du contrat car on voulait respecter et honorer le contrat qu'on avait signé. Ensuite j'ai vendu mon image pour quelques marques de cosmétique pour continuer à garder ce terrain alimentaire sur lequel on pouvait jongler. J'ai arrêté la tournée que je devais faire avec les filles et j'ai continué en solo pour préparer ma sortie et mon album à moi.

As-tu eu des moments de doute ?

Non. Je me suis peut-être dit que mon seul moment de \"gloire\" était celui avec les filles mais cela ne m'a pas empêché de tester quand même parce que c'était une certitude, il fallait que je le fasse, que cela soit bien accueilli ou pas. Je ne suis pas là par hasard. Je n'ai pas tenu 7 ans dans ce groupe par hasard non plus. C'est vraiment une volonté, une profession de foi que je suis en train de faire. La musique, cela fait partie de l'échelonnement de mes pas. C'est aussi cela qui me fait grandir, m'épanouir et c'est comme cela que j'envisage ma vie.


Comment s'est passée la rencontre avec Pascal Obispo ?


Elle s'est passée en 2006, j'étais encore avec les filles, j'étais sous contrat. Cela s'est fait grâce à un agent de sécurité commun qui m'a dit : \"je sais que tu cherches à faire ton album, tu devrais l'appeler...\". On a échangé nos numéros, on a discuté un petit peu de mes projets, de ce que j'envisageais et ce que lui pouvait me proposer. Cela a mis du temps car il a fallu qu'on apprenne à se connaître et savoir ce dont j'avais envie.

Je voulais que cela se fasse par feeling même si j'aurai pu me dire qu'il fallait absolument que je fasse quelque chose. S'il n'y avait pas eu de feeling avec lui, cela aurait été difficile et il m'a vraiment mise à l'aise. Il m'a rassurée sur le parcours que j'avais fait avec les filles. Il m'a vraiment considérée comme une véritable artiste et il m'a donnée cette chance en s'arrêtant sur mon cas.


Est-ce que pour toi cela a été une surprise que Pascal Obispo s'intéresse à toi par rapport à son style musical ?


Musicalement, j'étais persuadée de ça. Les préjugés sont tombés les uns après les autres. Il touche à énormément de styles musicaux différents : il en a un qui lui ressemble mais il a la possibilité de remonter la carrière de certains artistes en les aidant à recadrer et retrouver leur notoriété et leur succès.

Par rapport au style du groupe des L5, ton choix artistique est très différent. Etais-tu frustrée à l'époque?

C'était normal que je veuille me retrouver dans quelque chose qui me ressemble. Les L5 ne ressemblaient ni à Marjorie, ni à Coralie, ni à Claire, ni à Alexandra, ni à moi. Cela ressemblait au groupe qu'ils envisageaient. L'émission a été faite de cette façon. On avait un album et on avait 5 filles qui y correspondaient. C'est comme cela que l'album a été conçu.

Aujourd'hui, c'est uniquement la musique qui m'a fait faire de la musique. J'ai l'impression que c'est un hommage et que je ne pouvais pas passer à autre chose sans faire cet album. C'est comme cela que je devais raconter mon histoire. C'est un peu ma carte d'identité. Cela raconte les 7 ans avant, les 7 ans pendant et les années que je vis aujourd'hui dans la musique.

Le premier extrait de ton album Assis par terre a été le succès de l'été. As-tu été surprise? (notamment par l'adhésion du public au thème pas si facile...)

C'est au-delà de mes espérances. Ce sont des choses que j'ai vécu et en même temps, j'ai l'impression de ne pas être la seule à les avoir vécues. Il y a beaucoup de gens qui vivent à des degrés différents cette formule \"Assis par terre\" et qui attendent d'avoir de l'aide de quelqu'un. Je l'ai vécue dans tous les sens du terme.

Pascal Obispo, John Mamann, les compositeurs et les auteurs de cet album m'ont vraiment donnée la possibilité d'avoir des lueurs d'espoir partout. Même si on est positif dans la vie, il y a des moments où on ne voit pas les choses vraiment de cette façon là. Grâce à eux, même si je voulais que cela marche, ils m'ont donné beaucoup plus que ça.


Peut-être que l'expérience de la télé-réalité t'a blindée par rapport aux critiques ?


Oui mais est-ce que je vais changer ma façon de chanter parce qu'il y a des gens qui remarquent que je fais un \"...hum..\" qui les dérange peut-être. Moi comment je devrais le faire ? Dites-moi comment je devrais chanter ? A ce moment là, cela change toute la donne et on obtient des chanteurs de télé-réalité comme j'ai été. Le côté télé-réalité n'a pas été non plus le côté préféré de l'opinion publique.

Aujourd'hui, je n'ai envie que d'une chose : conduire mon propre véhicule. Pour ceux qui me suivront, je sais qu'ils auront compris quelque chose.

Comme Christophe Maé, ton son est plus roots, reggae... Est-ce que, pour toi, cela manquait au paysage musical français ?

Heureusement que Christophe est arrivé. Je n'ai pas l'impression d'apporter la même chose que Christophe, à part la lueur d'espoir et la communication directe avec le public quand on fait cette musique là. Je suis née avec le reggae. Dans ma culture martiniquaise, je vis avec le reggae et les chansons parlent avec le peuple directement. C'est dans cet esprit là que j'aime la musique. Sinon cela veut dire que l'on ne donne rien aux gens.

Le poids et la justesse des mots, c'est pareil. Si ce sont des auteurs qui les ont écrits, c'est parce que je n'ai pas l'expérience d'être une auteure parfaite. C'était pour universaliser mon histoire et c'est ce qui s'est passé avec Lionel Florence, Elodie Hesme, Alana Filippi et Fred Lebovici. Les auteurs de cet album sont des gens qui ont déjà un terrain d'avance par rapport à moi. Quand ils m'ont demandé de quoi j'avais envie de parler, je leur ai dit : de mes histoires, de ma vie, de l'amour mais en même temps, ce n'est pas de mon histoire que j'ai envie qu'on parle uniquement même si c'est ça le vecteur.

En passant par des rythmes reggae, tu restes dans un état d'esprit optimiste et la volonté d'aller de l'avant...

Même quand tout tient à un fil, il y a une lueur d'espoir. Je me suis faite tatouer une croix d'espérance dans le dos à un moment de ma vie où rien n'allait, où je ne voyais rien s'arranger alors que tout le monde me disait \"Regarde, c'est que du bonheur, tu vis un truc génial avec les filles !\". J'avais envie d'aller dans la rue et dire \"Personne ne voit que je suis malheureuse, que je ne vais pas bien !\". J'étais obligée de faire semblant et de revêtir le déguisement d'une artiste de télé-réalité.

Aujourd'hui, j'approche de mes 30 ans avec beaucoup plus de sérénité. J'ai peut-être moins besoin des gens dans le sens propre de ma vie. C'est à dire qu'aujourd'hui, je peux me lever le matin et avoir des objectifs qui m'appartiennent. A l'époque, c'était différent. J'avais l'impression que ma vie était axée par rapport à ce que M6 et Universal avaient décidé. Aujourd'hui, j'appartiens uniquement à mes choix et j'ai envie que ma musique n'ait aucune différence avec celle que je suis.

Je me lève le matin et Assis par terre me ressemble. Je me couche et Mes insomnies, c'est ma vie. Toutes les autres chansons font partie de mon âme. On croit rêver c'est une histoire qui concerne mon père et moi. Tam-tams c'est aussi l'éventualité que je ne pourrai rien faire d'autre de ma vie. Toutes ces chansons ne m'appartiennent pas en même temps parce que j'ai l'impression que dans le regard des gens il y a aussi une part d'eux...

Ton deuxième titre extrait de l'album est Mes insomnies. Pourquoi ce choix ?

J'ai l'impression que c'est une suite logique. C'est une façon de donner sa carte d'identité. On va passer par mon rang social de départ de cet album et mes nuits d'insomnie que j'ai passé à le faire et que j'ai commencé à vivre bien avant la fin de ce projet. Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu des insomnies mais je ne crois pas que j'aurai pu commencer cette carrière solo en donnant cette image de moi. Il fallait que cela se comprenne et faire d'abord le tour du propriétaire, c'est difficile. Il faut savoir être incisif et savoir que les gens vont garder en mémoire la première image que l'on va leur donner.

Ton album s'intitule La saison des amours. L'amour est très présent dans l'album...

L'amour est perpétuel. Sur la pointe des pieds est pour expliquer les erreurs que l'on peut faire par amour. On est aussi violent quand on est amoureux. Moi, j'ai fait des erreurs parce que la seule chose que j'essayais de faire était d'optimiser mes chances de rester avec la personne que j'ai aimée. Des fois, on fait n'importe quoi. On peut être agressif. On bouscule l'horloge biologique de l'amour alors qu'on ne devrait pas être aussi mal à l'aise avec ça.

En étant dans cet état d'esprit et en arrivant à mettre des mots dessus, on arrive à comprendre la boulimie des choses que l'on a envie de vivre avec quelqu'un qu'on aime.

Tu dédies un titre à Janis Joplin. Comment as-tu découvert cette artiste qui n'est pas de ta génération ?

J'avais un surveillant dans mon collège, Raphaël, dont je me souviendrai toute ma vie car il a changé la mienne. J'avais 17 ans et il m' a fait écouter Janis Joplin. Je lui ai dit: \"Tu vois, les blacks, ils assurent\" et il m'a dit: \"Regarde la pochette !\". Je crois que je suis tombée amoureuse de toutes les contradictions qu'il y avait : dans sa tête, sur scène... On comprend des choses quand on voit le personnage alors que quand on entend son album, on n'a pas le même retour. Quand j'ai vu sa tête, j'ai changé d'avis sur ce que je pensais en général de la musique parce qu'elle m'a touchée avec des choses que je n'imaginais pas.

Je n'arrivais pas à comprendre tout le temps ses chansons mais elle, je la comprenais. Elle est devenue une légende malgré elle. C'est quelqu'un qui n'arrivait pas à dissocier la scène de sa vie. Elle souffrait, elle était écorchée vive, elle vivait tout à 200 à l'heure comme si elle allait mourir demain et c'est effectivement ce qui lui est arrivé. La drogue, l'alcool se sont mêlées à tout ça et ont un peu avorté ce qu'elle aurait pu faire musicalement. Mais je crois qu'aujourd'hui, je la réécouterai comme au premier jour. J'ai toujours les mêmes sensations, les mêmes sentiments. Je sais qu'elle est quelqu'un de poignant dans ma vie d'artiste. Si elle n'avait pas existé, je ne serai pas là à faire cette interview.

Y a-t-il d'autres artistes qui t'ont influencée ?

Très certainement. Cock Robin : c'est un des premiers qui m'a donné cette valeur de nostalgie. Quand j'ai écouté When your heart is weak, je devais avoir 10-12 ans. J'ai été marquée par sa voix. Quand j'étais petite, j'étais plus sensible à l'effet que me faisait la musique. Chez moi, on écoutait que du zouk. Il y avait une espèce de cosmos musical. Dès que j'écoutais quelque chose, j'étais éponge. En général, mon père avait tendance à changer dès que cela ne lui plaisait pas. Mon père ne comprenait pas trop ce qu'il se passait mais il y avait quelque chose de très interne avec la musique.

Il y a eu aussi Bonnie Tyler car sa qualité d'interprète m'a touchée. Je crois qu'il n'y a pas vraiment de césure entre elle et Janis Joplin si ce n'est les textes de Janis Joplin.

Tu parles souvent de ton père dans les interviews...

Il est marqué dans ma vie, dans tout. Il m'a donné des codes pour partout. A chaque fois que je vis quelque chose, j'ai une phrase de lui. Il me protège, il me rend raisonnable. J'ai toujours l'impression que je ne vais jamais le décevoir quoi qu'il entende ou quoi qu'on dise de moi. J'ai besoin qu'il soit tranquille sur l'éducation qu'il m'a apportée.

Tu as présenté ton album sur scène en partageant l'affiche avec William Baldé. Comment appréhendes-tu la scène ?

La scène, c'est ma façon de désinhiber toutes ces histoires et de leur donner un vrai sens. C'est essayer de faire comprendre aux gens que ces chansons m'habitent, qu'elles sont à moi, qu'elles m'appartiennent. Les entendre sur un album, c'est un fait.

J'ai beaucoup de chance car Christophe m'a permise de faire ses premières parties et j'ai eu l'occasion de montrer qui était mon personnage à travers mes chansons avec son public à lui. Je crois que la scène est mon terrain de jeu. C'est mon terrain, c'est celui que j'aime le plus, c'est celui qui n'échappe à rien. En même temps, c'est un petit saut à l'élastique à chaque fois.

As-tu un projet de tournée solo ?

Oui, il y a un projet qui dépendra de plein de choses : du public, des attentes, des ventes... Tout cela, ça se jauge. Il n'y a qu'une seule vérité dans le métier, c'est celle de vendre. On peut être populaire à souhait mais quand on ne vend pas suffisamment d'albums, on ne part pas en tournée. Je pense que cela se décidera à la fin de l'année et on verra ce qu'il se passe. J'aurai de toutes les façons les premières parties de Christophe pour la tournée acoustique qui va arriver. J'ai toujours son soutien pour la scène. J'ai de la chance grâce à lui.

Pour terminer cette interview, un dernier mot pour les lecteurs de Palace of games?

Pourvu que la musique dure, pourvu que chaque jour compte et avec ça, on ne fait que des bons choix, on est toujours positif. La positivité nous habite tous avec ce genre de musique.

Un énorme merci à toi Louisy d'avoir répondu à nos questions. On rappelle que tu es actuellement en promo pour ton deuxième titre Mes insomnies, extrait de ton premier album La saison des amours. Tu seras également présente au Festival Musik'elles de Meaux le 28 septembre et on pourra te retrouver en première partie de la tournée acoustique de Christophe Maé.
29 septembre 2008

Disney Channel



Disney Channel
(1985-1988)
Le Disney Channel est arrivé sur FR3, pour la première fois, le 26 janvier 1985. Il s'agit d'une émission familiale crée et produit par Dominique Bigle qui dirigeait à l'époque Walt Disney TV et video Europe. Il confia l'émission à Gérard Jourd'hui (producteur de La Dernière Séance). Cette émission reprend certains programmes de la chaîne américaine Disney Channel, qui n'arrivera en France qu'en février 1997. En 1985, le Disney Channel fut récompensé par le 7 d'Or de la meilleure émission pour la jeunesse.



Voici des vidéos sur une émission que j'ai regardé quand j'étais petit...LE DISNEY CHANNEL. Cela passait en prime-time le samedi soir sur FR3 entre 1985 et 1988. Par la suite, l'émission fut pendant quelques temps rediffusée sur la RTBF1 à l'époque (Télévision Belge), le dimanche après-midi.

Allez, rallumons nos souvenirs cathodiques !


Disney Channel 1

Disney Channel 2

Disney Channel 3

10 août 2008

Matteo Tagliariol

Epée individuelle (H) : l'Italien Matteo Tagliariol a remporté le premier titre



Beijing, le 10 août

Ce soir vers 20h40 (heure chinoise), s'est jouée au Pavillon d'escrime du Centre national de Congrès de Beijing la finale de l'épée individuelle hommes. La médaille d'or olympique a été remportée par l'Italien Matteo Tagliariol.

Le Français Fabrice Jeannet n'a jamais été en mesure de remporter la première médaille d'or pour la France et s'est incliné face à l'Italien Matteo Tagliariol 15 à 9. C'est la troisième médaille pour la France après l'argent de Benjamin Darbelet en judo (-66 kg) et le bronze du tir à l'arc par équipes dames.
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10 août 2008

Actualité



 





06h11 : Natation > Phelps déjà au rendez-vous



C’est avec un record du monde et donc un premier titre sur 400m quatre nages que Michael Phelps a débuté sa longue quête de huit médailles d’or aux JO de Pékin.

06h27 : Athlétisme > Thanou exclue des Jeux



L’exclusion de la sprinteuse grecque Ekaterini Thanou a été officialisée par le Comité International Olympique (CIO)

07h22 : Natation > Doublé asiatique sur 400



Champion du monde en titre, le nageur sud-coréen Tae-hwan Park est devenu dimanche champion olympique du 400 mètres nage libre devant le chinois Zhang Lin, pour un doublé Asiatique


10h52 : Pékin 2008 > Quand le politique s’invite aux JO



Plusieurs évènements politiques ont déjà émaillé les JO de Pékin. Emouvant comme l’accolade de la Russe et de la Géorgienne sur le podium du tir à 10 mètres

12h30 : Cyclisme > L’or pour la Britannique Cooke



La Britannique Nicole Cooke est devenue championne olympique de cyclisme sur route, dimanche, sur le circuit de la Grande muraille à Juyongguan. Elle a devancé au sprint la Suédoise Emma Johansson (argent) et l’Italienne Tatiana Guderzo (bronze) toutes trois échappées.

17h28 : Boxe > Vastine et Chiguer décrochent leur billet pour les 8e



Pour son premier jour, la boxe française n’a pas connu de difficultés lors des 16e de finales, au Palais des sports ouvriers de Pékin.

18h35 : Basket > Pas de révolution chinoise contre les USA



Pas de surprises. Une spectaculaire équipe des Etats-Unis a gagné son premier match du groupe B, 101 à 70, contre les coéquipiers de Yao Ming. Les Chinois ont été à la hauteur de l’événement, mais il n’y a pas eu de surprises.

15 juin 2008

Treize heures de grattage

Treize heures de grattage




Le vendredi 13 a porté chance à Cynthia, fidèle auditrice de Bel-RTL : 1.386,50 € en une journée !

BRUXELLES Eh les gars, j'ai 25 € ! Ce n'est pas encore le jackpot, mais, à 15 h 30 hier, c'était le plus gros montant gratté... en 8 heures ! Et Cynthia Delfosse, heureuse gagnante d'un concours Bel-RTL, ne cachait pas sa joie, elle qui dit ne pas avoir trop de chance en temps normal. La voici déjà à la tête, à mi-grattage, d'une coquette somme : 813,50 €... Même si, sur 1.200 billets environ, cela reste finalement dérisoire.
Mais bon, à 15 h 30, ce n'est aussi qu'un peu plus de la moitié de cet insolite parcours de treize heures non-stop de grattage.

Un concours un peu fou imaginé par la radio privée avec le sponsoring de la Loterie Nationale. Au menu : une pièce de 1 €, indispensable outil de gratte, et des centaines, des milliers de billets de Presto (1,25 €), de Subito (1,25 €) et de Win for life (3 €). Le but : en gratter un maximum et empocher les gains qui vont avec. Et pourquoi pas la rente mensuelle à vie de 2.000 € au Win for life !

J 'ai envoyé 4 SMS pour le concours et jeudi j'ai appris que j'étais sélectionnée , explique Cynthia, qui a été installée pour la journée dans le studio, où les animateurs, Michaël Pachen et Agathe Lecaron, interviennent régulièrement pour dévoiler les derniers échos de son aventure baptisée devenez treize riche ...

Je suis arrivée tôt, à l'avance, car le grattage devait débuter dès 7 h du matin continue Cynthia, qui, pour la précision, est célibataire (30 ans) et vit à Anderlecht. Ça va, mais je commence un peu à fatiguer, j'ai mal au poignet et aussi au coude qui repose sur la table, s'amuse la gagnante en dévoilant des doigts noircis par la pellicule à gratter qui s'est répandue partout sur le sol du studio, tout autour du carton qui accueille les centaines de billets perdants. C'est sûr, ce n'est pas aujourd'hui qu'on fera sauter les crêpes ! surenchérit Michaël derrière le micro.

Il en faut plus pour déstabiliser l'appliquée Cynthia qui gratte sans sourciller. À peine a-t-elle pris une pause d'une demi-heure à midi.
La chance, je n'y crois pas trop pourtant : c'est la première fois que je gagne quelque chose. Et pour moi qui suis demandeuse d'emploi, terminer le mois avec 800 €, c'est rare ! Alors ce gain, oui, c'est déjà une aubaine. Mais après cette journée, je crois que j'aurai mon compte de billets à gratter, je vais en rêver la nuit !


1.200 billets grattés à 16 heures 1.900 tickets au total qui lui ont rapporté 1.386,50 €. Ce samedi, Cynthia ira encaisser ses gains à la Loterie.
Je ne sais pas encore ce que je vais faire avec, mais me faire un petit plaisir, ça oui !
8 juin 2008

top moins de 10 sur palace-of-games

31     coralie          18 Mai 2008 1 1210 Euro 1146 Points   
 32     Chevalier       Charvieu-Chavagneux   18 Mai 2008 1 1300 Euro 116 Points   
 33     la chiieuze du 57          30 Mai 2008 3 1073 Euro 173 Points   
 34     Luca Toni          01 Juin 2008 3 760 Euro 164 Points   
 35     morgane           04 Juin 2008 0 500 Euro 100 Points   
 36     chevallier           06 Juin 2008 0 500 Euro 100 Points   
 37     lolo-la-chieuz           06 Juin 2008 0 500 Euro 100 Points
poussin      bruxelle   14 Mai 2008 1 800 Euro 106 Points   
 28     tootsie01           14 Mai 2008 1 1310 Euro 0 Points   
 29     fauve          17 Mai 2008 2 1229 Euro 143 Points
Valess           15 Avr 2008 7 11716 Euro 13352 Points   
 22     WF      Los Angeles   30 Avr 2008 0 500 Euro 100 Points   
 23     quelavieesbelle       belgique   08 Mai 2008 1 1260 Euro 5414 Points   
 24     patdevelour           08 Mai 2008 2 1025 Euro 2635 Points
chris2a           06 Nov 2007 2 1512 Euro 170 Points   
 16     celena       mons   03 Déc 2007 1 800 Euro 111 Points   
 17     badr          14 Jan 2008 0 520 Euro 1201 Points
missangel           02 Oct 2007 0 500 Euro 4400 Points   
 13     Capitaine Flam           19 Oct 2007 1 531 Euro 131 Points
fleflow          13 Aoû 2007 4 1078 Euro 980 Points   
 8     Sarounette      Bruxelles   18 Aoû 2007 0 1400 Euro 1445 Points   
 9     Eve Lunick           08 Sep 2007 2 1100 Euro 1702 Points   
 10     la-lOlita       Brabant wallon   09 Sep 2007 1 1629 Euro 9377 Points

24 novembre 2007

Alice au pays des merveilles

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[MULTI] Alice au pays des merveilles [DVDRiP]

 

[MULTI] Alice au pays des merveilles [DVDRiP]

 

[MULTI] Alice au pays des merveilles [DVDRiP]

 

Origine : américain

Réalisateur :  Hamilton Luske

Durée : 01h15min

Avec : Kathryn Beaumont, Ed Wynn, Richard Haydn,

Genre : Animation

Date de sortie : inconnue

Titre original : Alice in Wonderland

Critiques Spectateurs : [MULTI] Alice au pays des merveilles [DVDRiP] (5931 notes)(3,5)

Bande annonce : [allocine]19208307[/allocine]

Cliquez ici pour visualiser la bande annonce

 

 

[MULTI] Alice au pays des merveilles [DVDRiP]

 

 

Alors qu'elle travaille à ses leçons, Alice se laisse entrainer par le sommeil et tombe dans une profonde rêverie. Poursuivant un lapin très en retard elle accède au pays des merveilles où une suite d'aventures rocambolesques et insolites l'attendent. Tantôt rapetissée, tantôt gigantesque, Alice oscile au gré de ses rencontres entre la quête du merveilleux et l'expérience cauchemardesque.

 

 

 

 

[MULTI] Alice au pays des merveilles [DVDRiP]

 

 

Hébergeur : [MULTI]

Qualité : DVDRiP

Format : XviD

Langue : [MULTI] Alice au pays des merveilles [DVDRiP]

Sous-titre : [MULTI] Alice au pays des merveilles [DVDRiP]

Découpage : [MULTI] Alice au pays des merveilles [DVDRiP]

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11 novembre 2007

APPROCHE COGNITIVE DE LA DÉPRESSION (1997)

APPROCHE COGNITIVE DE LA DÉPRESSION (1997)


Introduction

La dépression est l'un des troubles psychologiques les plus fréquents. Le risque de présenter une dépression majeure au cours de la vie varie, selon les études, de 10 à 25% pour les femmes et de 5 à 12% pour les hommes. Le risque de présenter une dépression dite dysthymique (voire la section Symptômes) au cours de la vie est de 6%. Malgré cette grande fréquence, la dépression reste très méconnue. Le mot n'a pas la même signification pour tout le monde. Ainsi nos client(e)s se disent souvent étonné(e)s du diagnostic de dépression posé par leur médecin ou encore, glissent dans la conversation des commentaires comme celui-ci: " J'étais dépressif à ce moment-là mais je ne le savais pas."

Dans ce dossier nous décrivons ce qu'est la dépression, présentons quelques statistiques sur son évolution, discutons brièvement des facteurs qui y contribuent, résumons l'analyse de l'approche cognitive concernant les processus psychologiques qui l'entretiennent et des pistes de cheminement pour la surmonter.

 


Symptômes

La plupart des professionnels de la santé (et par ricochet les compagnies d'assurance, la CSST, etc. ) utilisent le modèle médical pour définir la dépression. Dans ce modèle, le diagnostic est porté lorsque certains symptômes sont réunis et ce, indépendamment des causes qui ont amené l'état dépressif. Les critères généralement utilisés en Amérique du Nord sont définis par l'American Psychiatric Association. Nous en présentons les grandes lignes dans ce qui suit.

On distingue généralement deux types de dépression: la dépression majeure et la dysthymie. Habituellement, la dépression majeure consiste en un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs qui tranchent avec le fonctionnement habituel de la personne, alors que la dysthymie est caractérisée par des symptômes dépressifs chroniques, moins sévères, persistant pendant plusieurs années.

Précisons qu'on ne parle pas de dépression mais de maniaco-dépression (aussi appelée trouble bipolaire) ou de cyclothymie lorsqu'il y a déjà eu des épisodes maniaques ou hypomaniaques.

Critères d'un épisode de dépression majeure

A. Au moins cinq des symptômes suivants doivent avoir été présents pour une durée d'au moins deux semaines et avoir représenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur; au moins un de ces symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d'intérêt ou de plaisir.

(1) Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours, signalée par le sujet (p. ex., se sent triste ou vide) ou observée par les autres (p. ex., pleure). N.B.: Éventuellement irritabilité chez l'enfant et l'adolescent.
(2) Diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres).
(3) Perte ou gain de poids significatif en l'absence de régime (p. ex., modification du poids corporel en un mois excédent 5%), ou diminution ou augmentation de l'appétit presque tous les jours. N.B.: Chez l'enfant, prendre en compte l'absence de l'augmentation de poids attendue.
(4) Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
(5) Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres, non limité à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement intérieur).
(6) Fatigue ou perte d'énergie presque tous les jours.
(7) Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours (pas seulement se faire grief ou se sentir coupable d'être malade).
(8) Diminution de l'aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres).
(9) Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.

B. Il n'y a pas en même temps des symptômes qui répondent aux critères d'un épisode maniaque (voir la Question fréquente "Qu'est-ce que la maniaco-dépression ?").

C. Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants.

D. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d'une substance (p. ex., une substance donnant lieu à abus, un médicament) ou d'une affection médicale générale (p. ex., hypothyroïdie).

E. Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par un deuil, c'est-à-dire après la mort d'un être cher, les symptômes persistent pendant plus de deux mois ou s'accompagnent d'une altération marquée du fonctionnement, de préoccupations morbides de dévalorisation, d'idées suicidaires, de symptômes psychotiques ou d'un ralentissement psychomoteur.

D'autres symptômes sont souvent présents, même s'ils ne constituent pas des critères pour reconnaître la dépression: tendance à pleurer, à broyer du noir, irritabilité, ruminations obsessionnelles, anxiété, phobies, préoccupations excessives pour la santé physique, douleurs (p. ex., céphalées, douleurs dans les articulations, l'abdomen ou autres), des difficultés dans les relations intimes ou sociales, des difficultés sexuelles. Certaines personnes peuvent présenter des attaques de panique. Dans environ 15% des cas, il y a présence de symptômes tels des hallucinations ou du délire. Il arrive que des symptômes d'anxiété envahissants "cachent" la dépression, empêchent de la diagnostiquer et de la traiter.

Critères de la dysthymie (ou trouble dysthymique)

A. Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, plus d'un jour sur deux pendant au moins deux ans. Chez les enfants et les adolescents, il peut s'agir d'une humeur irritable et la durée doit être d'au moins un an.

B. Quand le sujet est déprimé, il présente au moins deux des symptômes suivants:
(1) perte d'appétit ou hyperphagie
(2) insomnie ou hypersomnie
(3) baisse d'énergie ou fatigue
(4) faible estime de soi
(5) difficultés de concentration ou difficultés à prendre des décisions
(6) sentiments de perte d'espoir

C. Au cours de la période de deux ans (un an pour les adolescents) de perturbation thymique (de l'humeur). Le sujet n'a jamais eu de périodes de plus de deux mois consécutifs sans présenter les symptômes des critères A. et B.

D. E. F. G. H. (en résumé) La perturbation n'est pas mieux expliquée par un trouble dépressif majeur chronique ou en rémission partielle. Il n'y a jamais eu d'épisodes maniaques ou hypomaniaques. La perturbation ne survient pas uniquement au cours de l'évolution d'un trouble psychotique chronique. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d'une substance (p. ex., une substance donnant lieu à abus, un médicament) ou d'une affection médicale générale (p. ex., hypothyroïdie). Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants.

 

Évolution

Certaines personnes ont un épisode isolé de dépression majeure suivi d'un retour complet à leur état normal. Un épisode non traité dure habituellement 6 mois ou plus. La majorité des gens se remettent complètement de cet épisode et reviennent à leur fonctionnement antérieur. Cependant chez 20 à 30% d'entre eux, certains symptômes persisteront pendant des mois ou même des années. Environ 50 % des gens ayant vécu un épisode dépressif, vont présenter un deuxième épisode. Les sujets ayant présenté deux épisodes ont un risque de 70% d'en présenter un troisième, et ceux ayant eu trois épisodes, un risque de 90 % d'en présenter un quatrième. On estime que dans environ 20 % des cas, l'évolution est chronique et il n'y a pas de plein rétablissement entre les épisodes. Les probabilités que la dépression majeure devienne chronique sont plus élevées si la personne souffrait déjà de dysthymie avant la dépression majeure (ce qui est le cas chez environ 15% des sujets).

Enfin, jusqu'à 15 % des sujets présentant un trouble dépressif majeur sévère se suicident.

Ces données statistiques, puisées dans le DSM-IV (voir Références), montrent bien l'importance de traiter la dépression; une dépression non traitée peut être longue et les risques de récidive sont élevés.

 

Causes de la dépression

La dépression est vue, de nos jours, comme résultant de l'interaction d'un ensemble de facteurs (causes) biologiques, psychologiques (cognitifs, émotifs et comportementaux) et sociaux (ex. chômage).

Facteurs biologiques

Depuis une soixantaine d'années plusieurs études montrent que certaines personnes ont une vulnérabilité génétique (transmise héréditairement) par rapport à la dépression: par exemples, des études portant sur des jumeaux homozygotes (identiques) et des jumeaux hétérozygotes qui furent adoptés par des familles différentes, des études portant sur des enfants adoptés issus de parents biologiques atteint d'une dépression ou d'une maniaco-dépression ou non atteints, etc..

Par ailleurs, à chaque état psychologique correspond un état physiologique. Nous sommes habitués de considérer cet aspect en ce qui concerne le stress, par exemple, que nous relions à l'adrénaline. Cela fait partie du langage populaire. Des études ont montré la présence de différentes dysfonctions neurobiologiques chez les gens déprimés. Entre autres, les niveaux de sérotonine et la noradrénaline (des neuro-transmetteurs) sont impliqués dans la dépression. L'aspect physiologique n'est pas pour autant nécessairement "la cause" de la dépression. Voici ce qu'en dit Dr. Michael Spevack (en préface du livre "Être bien dans sa peau", voir la section Références): "On sait maintenant qu'il s'agit d'un cercle vicieux où chaque facteur influence et aggrave l'autre: les pensées négatives ont pour effet d'abaisser l'humeur, ce qui entraîne fort probablement un certain déséquilibre dans la chimie du cerveau. En s'attaquant au traitement de l'un ou l'autre de ces facteurs, on peut aider les gens à se sentir mieux."

Facteurs psychologiques

Les aspects biologiques, cognitifs (mentaux), émotifs et comportementaux du fonctionnement humain sont en constante interaction. Une modification de n'importe lequel de ces aspects a un impact sur les autres. Lorsqu'une personne est dépressive, elle a tendance à voir la réalité de façon plus négative. En retour, cette interprétation plus négative amplifie les émotions dépressives. D'autre part, les interprétations négatives de la réalité et les émotions dépressives influencent les comportements (amenant par exemple de la passivité) qui, en retour, ont un impact sur les pensées et les émotions. Par ailleurs, la dépression se développe habituellement en réaction à un stresseur (événement, situation). Cependant, selon nos façons de voir les choses, nous ne présentons pas tous la même vulnérabilité face aux différents types de stresseurs.

 

Processus cognitifs entretenant la dépression

L'approche cognitive postule que ce n'est pas la réalité elle-même qui rend dépressif mais l'interprétation ou l'évaluation que l'on fait de cette réalité, c'est-à-dire, ce que l'on se dit au sujet de cette réalité. Cette interprétation détermine les états émotifs et les comportements.

Interprétations négatives de la réalité

Selon Beck (un auteur devenu classique en psychologie cognitive), la personne dépressive a tendance à devenir moins objective et à s'évaluer elle-même, ainsi que son environnement et l'avenir de façon plus négative et pessimiste. Elle se perçoit comme inapte, incapable, indésirable ou indigne. Elle perçoit le monde extérieur comme trop hostile, exigeant, plein d'obstacles insurmontables. Elle croit que le futur ne lui réserve que déceptions, difficultés, échecs et rejets. Le manque de réalisation en période de dépression sert à alimenter cette perception: je ne suis pas à la hauteur, c'est trop difficile, il n'y a rien qui débloque, je ne m'en sortirai jamais. Cette perception des choses peut conduire jusqu'à des idées suicidaires puisque "A quoi bon".

Croyances

Une hypothèse centrale en psychologie cognitive, introduite par Beck (1979), est que l'évaluation que l'on fait d'une situation et de sa capacité d'y faire face est influencée par des postulats ou des croyances de base (communément appelés des schémas). Ces croyances sont souvent inflexibles et inconditionnelles. Elles se développent tôt dans la vie, le plus souvent dans l'enfance, à partir d'expériences personnelles et de l'influence des parents et du milieu (ex. religion). Elles sont souvent non reconnues par la personne.

Voici quelques exemples de schémas (ou croyances) qui peuvent favoriser des interprétations négatives de l'expérience:

- Je dois toujours réussir. Je dois être le meilleur. Je ne peux me permettre une erreur.
- Si je fais une erreur, cela prouve que je suis incompétent. Je suis ce que j'accomplis. Je dois réussir dans la vie pour être quelqu'un. Ma réussite financière mesure ma valeur.
- Je ne peux pas être heureux si je n'obtiens pas ce que je veux, si je ne réalise pas ce que j'avais prévu, si je perds ce que j'ai acquis.- Je dois toujours être aimé par tout le monde. Je dois être compris par tout le monde. Je dois être approuvé.
- Il est important de donner une bonne image.
- S'occuper de soi, c'est égoïste, c'est paresseux.
- Je suis marié pour la vie, pour le meilleur et pour le pire.
- Je ne pourrais me débrouiller seul. Je ne peux pas endurer d'être seul.
- Je suis sans attrait pour les autres.
- Ce que je veux, c'est un minimum. C'est inacceptable si je ne l'ai pas.
- Je ne peux être heureux si j'ai des problèmes. La vie devrait être facile.

Beck (1987) distingue deux types d'organisation de schémas (croyances) qui reflètent des orientations de personnalité et qui représentent des facteurs de vulnérabilité à des stresseurs (situations, événements) différents. Les personnes qui ont des schémas qui valorisent prioritairement les relations interpersonnelles et l'appréciation par autrui auraient tendance à être plus vulnérables à des stresseurs comme les conflits interpersonnels, la solitude, etc.. Les personnes qui ont plutôt des schémas représentant des exigences élevées en ce qui a trait à l'accomplissement personnel seraient plus vulnérables devant des stresseurs comme les échecs professionnels ou financiers, etc. (Clark et Steer, 1996).

Biais de la pensée

Les croyances sont à la base d'interprétations biaisées de la réalité, c'est-à-dire qui ne respectent pas certaines règles de la pensée rationnelle. Ces interprétations sont cohérentes par rapport aux croyances mais illogiques par rapport à la réalité. Ce sont d'ailleurs ces interprétations biaisées qui font que les croyances inadaptées se maintiennent en se voyant constamment reconfirmées. Les processus de pensée par lesquelles les interprétations sont biaisées sont connus. En voici les principaux:

L'attention sélective: La personne a tendance à ne remarquer et à ne tenir compte que des faits qui confirment ses croyances. Elle peut ainsi se concentrer sur un détail négatif malgré un ensemble positif. Par exemples: donner beaucoup d'importance au client insatisfait malgré que l'ensemble des clients soient satisfaits; se rappeler les moments où les gens semblaient ne pas nous apprécier en oubliant les autres moments; considérer qu'on ne vit que des problèmes alors qu'on a une famille affectueuse, qu'on est en santé, etc..

L'inférence arbitraire: Cette erreur, l'une des plus fréquentes, consiste à tirer une conclusion sans preuves à l'appui, c'est-à-dire sans données suffisantes. Par exemples: conclure que le conjoint n'a pas d'amour s'il souhaite faire une sortie avec ses amis; croire ne pas pouvoir faire quelque chose que l'entourage ne comprendrait pas.

La surgénéralisation: A partir d'un seul incident la personne tire une conclusion à portée générale. Par exemples: suite à un échec au travail, voir toute sa carrière remise en question; suite à une erreur, se dire que l'on ne fait rien de bien.

L'amplification des erreurs et minimisation des réussites: Les points forts de la personne et ses réussites sont considérés comme sans importance alors que les difficultés et échecs prennent une importance démesurée.

La pensée dichotomique: Les choses sont noires ou blanches, bonnes ou mauvaises, un succès ou un échec complets. Par exemples: si je ne suis pas le meilleur, je ne suis pas bon; ma vie est un échec; si je fais garder mes enfants, je ne les élève pas moi-même, je les néglige, je suis une mauvaise mère; j'ai tout pour être heureux.

Modifier les pensées

Dans le quotidien, les émotions dépressives qui surviennent sont souvent la conséquence d'interprétations négatives que nous venons de faire de ce qui se passe. Ces interprétations sont le plus souvent des pensées et des images qui se produisent spontanément, de façon automatique, sans raisonnement conscient, et dont nous n'avons pas nécessairement conscience si nous ne leur portons pas attention. L'approche cognitive propose une démarche de conscientisation, c'est-à-dire d'observation de ces pensées automatiques dans les moments où nous nous sentons triste, apathique ou en colère afin de pouvoir les remettre en question, c'est-à-dire vérifier si elles correspondent à la réalité, et éventuellement les modifier. Pour ce, il faut se questionner et expérimenter: Est-ce que j'ai des preuves ? Y a-t-il des faits qui contredisent mon interprétation ? Qu'arrive-t-il si je laisse tomber telle tâche, si j'exprime mon besoin ou mon opinion ? Est-ce que les suites de mon échec s'avèrent si désastreuses ? Quelle conséquence cela a-t-il si une personne me désapprouve ?

Une meilleure connaissance des pensées et des circonstances qui déclenchent les émotions dépressives amènent à mieux prendre conscience des croyances de base. Par exemples: je suis une personne qui croit que tout doit être parfait, j'ai besoin de l'approbation de tous, je pense que je vaux moins que les autres. Ces croyances peuvent alors être remises en question. Il devient possible d'adopter de nouvelles croyances plus adaptées qui laissent plus de latitude pour gérer ses comportements et sa vie différemment, de façon à pouvoir combler ses divers besoins, par exemples:

- doser le stress en mettant des limites (en disant non, en diminuant certaines exigences et ambitions, etc.),
- se réserver des moments de détente et d'activités agréables,
- poursuivre des objectifs de développement personnels, des intérêts,
- affirmer ses goûts et ses besoins,
- rompre avec des situations inacceptables,
- s'adapter aux pertes (une fois passée une certaine période de deuil et de désorganisation), etc..

Mentionnons, qu'entre autres difficultés, l'adoption de croyances qui permettent de gérer sa vie de façon à garder le meilleur équilibre psychologique possible implique parfois d'accepter d'être un peu moins conformiste, c'est-à-dire de se démarquer des valeurs et modèles appris.

Que faire pour surmonter une dépression

Consulter un(e) médecin

Lorsque des symptômes de dépression persistent, il est important de consulter un(e) médecin qui vérifiera, au besoin, si ces symptômes peuvent avoir une cause médicale (par exemples, carence en vitamine B12, hyper- et hypothyroïdie, infections virales, etc.).

Le médecin pourra aussi discuter avec vous de la pertinence de prendre un antidépresseur. Les symptômes de la dépression sont souvent si incapacitants que la personne n'est pas en état de mettre en pratique divers moyens de se sortir de cette dépression. Un antidépresseur s'avère alors très utile et parfois absolument nécessaire pour diminuer la sévérité des symptômes. Contrairement à un anxiolytique, un antidépresseur ne crée pratiquement pas de dépendance.

En général, il ne faut cependant pas compter uniquement sur l'antidépresseur pour soigner une dépression car si on ne fait pas de changements dans son mode de vie ou ses modes de fonctionnement, il y a un assez grand risque de récidive (voir la section Évolution). L'un des inconvénients de cette médication est qu'elle nuit parfois à l'adaptation en permettant de continuer à endurer des situations malsaines avec moins de malaises.

Cheminer par soi-même

D'abord rappelons que si la dépression est trop sévère, vous ne serez pas en mesure de mettre ces suggestions en application tant que vos symptômes ne seront pas un peu soulagés. Vous devez consulter un médecin. D'autre part, si vous avez des idées suicidaires, vous devez absolument en parler. Il peut être bon d'en parler à des proches ou à des amis. Il peut être essentiel aussi de faire appel à de l'aide professionnelle. Un peu partout au Québec, il y a des lignes d'écoute pour les gens qui pensent au suicide (voyez les numéros de téléphone pour les différentes régions dans la rubrique Ressources communautaires). Nous vous conseillons grandement d'en parler à un médecin ou un psychologue.

Voici quelques pistes de démarche pour surmonter une dépression:

· A l'aide des informations de la section "Processus cognitifs entretenant la dépression", observer les situations et les pensées qui déclenchent les émotions dépressives.

- ex. de situations: tâche trop lourde, relations insatisfaisantes, difficultés financières, perte d'emploi, etc.;
- ex. de pensées: je n'ai pas le choix, ce n'est pas juste que je n'aie pas d'aide, je n'y peux rien, je ne peux lui parler car il se fâcherait, je ne vaux rien;
- ex. de croyances: le travail passe avant tout, il faut éviter les conflits.

· Se questionner et tester nos interprétations afin d'adopter des pensées qui permettent d'agir différemment et améliorent la possibilité de combler les besoins, de résoudre les problèmes et de s'adapter aux situations incontrôlables, par exemples:

- Est-ce vrai que je n'ai pas le choix ? Sur quoi je me base pour penser cela ?
- Quels sont les avantages et les inconvénients de considérer que je n'ai pas le choix ?
- Quels seraient les avantages et les inconvénients d'affirmer mes besoins ?

· S'efforcer de sortir de l'apathie en planifiant graduellement des activités qui peuvent faire vivre des expériences de plaisir et de maîtrise (ce qui aide aussi à combattre certaines idées négatives).

· Entreprendre de résoudre certains problèmes et de développer des habiletés nécessaires, par exemples:

- prendre les moyens de surmonter un problème de crises de panique et d'agoraphobie;
- lire un livre sur les habiletés de communication pour mieux s'affirmer au travail (ex. "La communication efficace" de Linda Adams);
- prendre des moyens concrets pour mieux équilibrer vie personnelle et travail
- mettre un terme à une relation;
- entreprendre des premières démarches pour sortir du chômage, etc..

· Faire des lectures (voir la section Références) pour s'aider à y voir plus clair, par exemples:

- "Les quatre clés de l'équilibre personnel" de Jacques Lafleur et Robert Béliveau.
- "Être bien dans sa peau" de David Burns.
- "Je réinvente ma vie" de J.A. Joung et J.S. Klosko (porte sur les schémas).

Consulter un(e) psychologue

Si vous n'arrivez pas à identifier les facteurs qui contribuent à votre dépression, si vous ne voyez pas de solutions, si vous êtes particulièrement en détresse (par exemple, idées suicidaires) un(e) psychologue peut vous aider à y voir plus clair. Étant donné les taux très élevés de récidive (par exemple, 50% des gens rétablis redeviendraient dépressifs dans la même année), nous croyons qu'il ne suffit pas de se fixer comme objectif de surmonter un épisode dépressif mais qu'il faut vraiment viser à apprendre à mieux vivre. En général, la prévention a bien meilleur goût.

Références

  • American Psychiatric association, DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Traduction française, Paris, Masson, 1996, 1056 p..

  • Beck A.T. et al., Cognitive therapy of depression. Guilford, New York, 1979.

  • Beck A.T., Cognitive models of depression. Journal of Cognitive Psychotherapy, 1987, 1, 2-27.

  • Burns, David, Être bien dans sa peau, Les éditions Héritage inc., 1985.

  • Clark, D.A. et Steer, R.A., Empirical Status of the Cognitive Model of Anxiety and Depression. dans Paul A. Salkovskis (ed), Frontiers of Cognitive Therapy, Guilford press, 1996, pp. 75-97.

  • Cottraux, J., Dépression chez l'adulte dans R. Ladouceur, O. Fontaine et J. Cottraux, Thérapie comportementale et cognitive, Edisem, St-Hyacinthe, Qc., pp. 63-71.

  • Cournoyer, G. et De Montigny, C., Maladies affectives dans Lalonde, Grunberg et coll., Psychiatrie clinique, approche bio-psycho-sociale. Gaëtan Morin éditeur, Boucherville, Qc., 1988, 392-423.

  • Pinard, Gilbert D., Thérapies cognitives dans Lalonde, Grunberg et coll., Psychiatrie clinique, approche bio-psycho-sociale. Gaëtan Morin éditeur, Boucherville, Qc., 1988, p. 1156-1171.

  • Young, J.E. et Klosko, J.S., Je réinvente ma vie, Les Editions de l'Homme, 1995.

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