MYTHES, LEGENDES, TRADITIONS ET SYMBOLISME
LES DIEUX - LA CREATION ET LES TEMPS HEROIQUES
(06 - MYTHES, LEGENDES, TRADITIONS ET SYMBOLISME) par sylvietribut le 08-12-2011
Pour les Grecs, ce n’étaient pas les dieux qui avaient créé le monde, mais l’inverse : l’univers avait créé les dieux. Bien avant qu’il y eût des dieux, le ciel et la terre s’étaient formés et ils étaient l’un et l’autre les premiers parents. Les Titans étaient leurs enfants et les dieux leurs petits-enfants.
Cadran solaire – Les douze dieux grands olympiens – Zodiaque époque romaine 1er siècle – Musée du Louvre
LES TITANS ET LES DOUZE GRANDS OLYMPIENS
Les Titans, souvent nommés les Dieux anciens, régnaient en maîtres suprêmes sur l’univers. Ils étaient aussi fort nombreux mais quelques-uns seulement apparaissent dans les récits mythologiques. De tous les Titans, le plus important fut Cronos, le dieu latin Saturne. Il gouverna les autres Titans jusqu’à ce que son fils, Zeus, Jupiter pour les Romains, le détrône et s’empare du pouvoir. Les Romains disaient que lorsque Jupiter monta sur le trône, Saturne s’enfuit en Italie et y apporta l’Age d’Or, une ère de paix parfaite et de bonheur qui dura aussi longtemps que son règne.
Les Titans
Parmi les autres Titans et Titanides, et les plus célèbres aussi, on trouve d’abord : Océan, le fleuve qui entoure le monde et sa femme Téthys. Puis, vient Hypérion, le père du Soleil, de la Lune et de l’Aurore. On se souvient encore de Mnémosyne, la mémoire ; de Thémis, dont le nom est généralement synonyme de Justice. Japet mérite surtout l’attention à cause de ses fils : Atlas qui porte le monde sur ses épaules et Prométhée, le sauveur du genre humain. Ceux-ci seuls parmi les anciens dieux, ne furent pas bannis à l’arrivée de Jupiter, mais ils durent désormais se contenter d’un rang moins élevé.
Les douze grands Olympiens dominaient les dieux qui avaient succédé aux Titans. L’Olympe était leur foyer, d’où leur nom. Ce qu’était exactement l’Olympe n’est pas aisé à dire ; il n’est pas douteux qu’au début on le tenait pour le sommet d’une montagne et on l’identifiait, en général, avec le Mont Olympe, le plus élevé de la péninsule et situé au Nord-est, en Thessalie. Mais même dans l’Iliade, ce tout premier poème grec, cette idée fait place à celle d’un Olympe localisé dans une région mystérieuse dominant toutes les montagnes de la terre. Un passage de l’Iliade nous montre Zeus s’adressant aux dieux du « pic le plus élevé parmi les nombreux sommets de l’Olympe ». Il s’agit donc clairement d’une région montagneuse. Mais quelques lignes plus loin, il déclare qu’il pourrait, s’il le voulait, suspendre le ciel et la terre au pinacle de l’Olympe et il devient tout aussi clair qu’il ne s’agit donc plus là d’une montagne. Toutefois, il n’est pas question des cieux et Homère fait dire à Poséidon qu’il gouverne la mer tandis qu’Hadès règne sur les morts et Zeus sur les cieux, mais que l’Olympe leur est commun à tous les trois.
L’Olympe
Quoi qu’il en soit et où qu’il fût, l’entrée de ce lieu était fermé par une grande grille de nuages gardée par les Saisons. Les résidences des dieux étaient à l’intérieur, ils y vivaient, y dormaient et y festoyaient, savourant le nectar et l’ambroisie tout en écoutant le chant de la lyre d’Apollon. C’était un séjour de félicité parfaite. « Nul vent ne trouble jamais la paix de l’Olympe », nous dit Homère ; « nulle pluie n’y tombe jamais et nulle neige, mais le firmament sans nuages l’entoure de tous côtés et la blancheur glorieuse du soleil est diffusée par ses murs ».
Les douze Olympiens formaient une famille divine :
- Zeus/Jupiter, leur chef,
- Poséidon/Neptune et Hadès/Pluton, ses deux frères,
- Hesta/Vesta, leur sœur,
- Héra/Junon, épouse de Zeus/Jupiter et Arès/Mars, leur fils,
- Athéna/Minerve, Apollon, Aphrodite/Vénus, Hermès/Mercure, Artémis/Diane, sont les enfants de
Zeus/Jupiter,
- Héphaïstos/Vulcain, est le fils d’Héra/Junon.
Ces douze Olympiens vont donné leur nom aux planètes et leur histoire et leurs symboles aident à l’interprétation astrologique.
Jupiter brandissant son foudre